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Yves St-Laurent

Yves Saint Laurent de son vrai nom Yves Henri Donat Mathieu Saint Laurent, naît à Oran le 1er août 1936 de parents français.

Yves St-Laurent

Enfant et adolescent timide, il développe très jeune un grand talent pour le graphisme et le stylisme qui lui permettront d’intégrer à moins de vingt ans la maison Christian Dior, à Paris. Il devient l’assistant du Maître avant que ce dernier ne décède, et qu’il soit propulsé directeur artistique. Génial et discret, il n’a qu’une seule idée en tête : s’appliquer à créer les plus belles collections de Paris. Un challenge qu’il remportera haut la main, épaulé par ses mannequins vedettes, et son mentor Pierre Berger.

Sa propre marque est lancée en 1962, et très vite YSL brillera au firmament de la mode, tandis que chaque collection est saluée d’un succès international. Il réinvente le style trapèze, crée la robe Mondrian, s’inspire du Pop Art, fait défiler sahariennes et smokings, portés par des mannequins d’origine africaine et asiatique, une première dans le petit monde sélectif de la mode. Il puise son inspiration dans l’art en général et la peinture en particulier, Picasso, Matisse, Van Gogh, auxquels il rend hommage dans des créations époustouflantes.

En 1977, fortement imprégné du faste de l’Orient et de la personnalité de l’Impératrice de Chine, il concrétise son amour pour les flagrances capiteuses qui ne sont pas sans lui rappeler son jardin d’Algérie et lance Opium, son quatrième parfum. Le succès commercial est immédiat et dépasse les frontières malgré les cabales et les polémiques contre le nom choisi par YSL.

Personnage torturé, réservé, brillant, il s’entoure de muses, dont certaines l’accompagneront toute sa vie, l’influençant plus ou moins, à la manière de Victoire, mannequin vedette des débuts chez Dior, Betty Catroux son androgyne « jumelle » , Daniele Luquet de Saint Germain, qui défilera dans une blouse transparente qui fit scandale pour l’époque et enfin Loulou de la Falaise, qui confectionnera les bijoux de la marque.

Anticonformiste, le « Petit Prince de la Mode » dessine des vêtements d’une élégance parfaite, perfectionniste à l’extrême, soucieux du détail, ses collections sont de véritables odes à la femme, tantôt classique ou plutôt extravagante. Il se retire de sa société en 2002 pour raisons de santé, laissant une empreinte indélébile dans le monde de la mode, respectueux de sa finesse et de son talent extraordinaire.

Il décède le 1er juin 2008 et de nombreuses personnalités de tout bord lui rendent un hommage émouvant, orchestré par l’homme qui n’a jamais cessé de le soutenir, Pierre Berger.